Un canard dans le titre duquel figure le nom de notre belle capitale annonce sur sa couverture une interview exclusive de Françoise Raynaud, fille de Fernand ; vous pensez bien que je me suis précipité au bureau de tabac du coin pour savoir ce qu'on allait nous apprendre ! Hélas ! en fait, la seule révélation douloureuse est qu'on lui a caché le décès de son père pendant quelques jours ; quoi d'autre ? rien de nouveau ; on retrouve ce que dit son frère dans les articles signalés dans ce blog et dans le livre écrit par Renée Raynaud ; pas de révélation, et c'est bien sûr normal, 37 ans après sa disparition. Tout a deja été dit dans quelques livres énumérés par ailleurs. Qu'il repose en paix à Saint-Germain-des-Fossés, dans la banlieue de Vichy. Je sais que la famille (c'est Pascal Raynaud qui me l'a confié au téléphone) n'a pas apprécié le livre de Michel Vocoret qui émet sur certains points des avis divergents.
Quant à moi, ce qui m'éblouit par dessus tout, c'est sa prestigieuse carrière, sa grande générosité, et je lui dis "chapeau, l'artiste" ! J'aurais aimé le rencontrer ; il est né la même année que le président Giscard d'Estaing et pourrait donc être encore parmi nous. Sacré Fernand, on ne t'oublie pas !
Jean Nohain, qui l'avait fait monter sur scène en 1951 à Biarritz, disait de lui : "j'aime la plupart de mes amis mais celui là, je l'adore ! ...Je connais bien son coeur, sa spontanéité, ses élans ; je peux dire que ce Fernand Raynaud, qui est le plus drôle de tous mes amis, est aussi un drôle d'ami...", et lorsqu'il apprit le décès de Fernand alors qu'il était à Evian : "laissez moi réaliser... Fernand avait un talent unique, jaillissant, spontané, hors série".